par Michel LHOMME
Depuis le 28 novembre 2018, Haïti est bouleversé, il y des morts, mais les grands médias ne nous en parlent pas sauf en ce qui concerne l’éventuel renvoi de réfugiés et Saint-Martin, la Guadeloupe et la Guyane sont aux premières loges et s’inquiètent. Nous avons un correspondant sur place que nous cherchons à contacter en attendant, nous décidons de mettre en ligne cet enregistrement qui nous parle de l’historique de ce soulèvement, rappelant le coup d’État du 29 février 2004 et comment il avait été planifié à Ottawa. Depuis ce coup d’État contre Jean-Bertrand Aristide et son exil forcé, on a mis en place à Haïti un simulacre de démocratie avec des présidents fantoches. La vidéo aborde également la corruption des dirigeants — tous des chouchous de Washington ou de la France — en particulier lors de l’énorme détournement de fonds organisé par les Clinton dans la foulée du terrible tremblement de terre de 2010.
La police nationale d’Haïti a arrêté 88 personnes lors d’une opération lancée dimanche au cœur de la capitale Port-au-Prince, théâtre qui est depuis des mois le théâtre d’affrontements entre gangs. Parmi les 88 personnes arrêtées figurent trois chefs de gangs connus des forces de l’ordre. Depuis des mois, la population de la capitale est prise en otage par des bandes lourdement armées au point que confrontées à elles les patrouilles de police fuient. Tous les bidonvilles sont la proie d’activités criminelles, de viols. En mars dernier, le photojournaliste haïtien Vladjimir Legagneur avait disparu après s’être rendu en reportage dans un des quartiers les plus pauvres de l’aire métropolitaine, contrôlé par ses gangs.La police avait ouvert une enquête et annoncé la réalisation de tests ADN sur des restes d’un corps trouvé sur un terrain vague du quartier. Près de neuf mois après, les forces de l’ordre n’ont toujours fourni aucune information.