A LA REUNION, MACRON TIRE SUR LE PEUPLE

Michel Lhomme

Enorme scandale à la Réunion, on a à la fois tiré à grenades réelles sur les gilets jaunes et privé délibérément l’île de gaz sachant qu’il est utilisé dans 90% des foyers de l’île pour cuisiner. Pour Jean-Hugues Ratenon, député de la Réunion, le Préfet et l’Etat français, ont souhaité par la violence et l’organisation de la pénurie étouffer le mouvement revendicatif du peuple réunionais. La pénurie de gaz qui a frappé l’île relève directement de la volonté du Préfet de La Réunion. Le député français se serait lui-même renseigné auprès de la SRPP qui lui aurait confirmé et assuré que c’est bien la préfecture qui a donné les orientations de restriction pour le gaz et le carburant. Jean-Hugues Ratenon a dénoncé une stratégie volontaire de la préfecture, visant à diviser la population et à affaiblir le mouvement des gilets jaunes. La stratégie du Préfet de La Réunion c’est que les Réunionnais se retournent contre les Réunionnais au point d’autoriser l’usage du jet de grenades mortelles chargées de TNT comme au carrefour de la Possession où un foyer EPHAD a dû être évacué et où un habitant a eu la jambe fracturée.

En effet, dans la soirée de mardi, de violents affrontements avaient eu lieu à La Possession. Les forces de l’ordre ont alors voulu intervenir pour faire lever un barrage. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu avec les manifestants sur place. Les affrontements ont duré toute la nuit. Les feux et projectiles en tout genre ont été si nombreux que la route du littoral en a subi les conséquences et a dû être fermée à la circulation. Les forces de l’ordre ont également dû utiliser de nombreuses bombes lacrymogènes. Certains de ces projectiles ont atterri dans l’EHPAD des Lataniers, situé à deux pas du lieu des affrontements. La maison de retraite a même dû être évacuée en urgence en plein milieu de la nuit car de nombreux pensionnaires ont été incommodés par la fumée. Mais l’EHPAD n’a pas été le seul endroit touché par les bombes lacrymogènes, lancées par les forces de l’ordre ce soir-là. Un habitant de la Possession fait partie des autres victimes « collatérales ». Judicaël Pausé réside dans une ruelle à côté de la maison de retraite. Voulant protéger et préserver ses enfants en bas âge, il était resté cloîtré chez lui mais à un moment donné, voyant de la fumée entrer dans sa maison et ses enfants qui commençaient à tousser, il est alors sorti pour voir ce qu’il se passait. Sans avoir le temps de comprendre ni de voir qui que ce soit, Judicaël Pausé a reçu un nouveau projectile. Mais cette fois-ci, il s’agissait d’une grenade. Judicaël Pausé se l’est prise en plein dans la jambe. Un de ses voisins lui est venu en aide et lui a apporté les gestes de premiers secours. Il a ensuite appelé les pompiers mais suite aux événements, ces derniers n’ont pu se déplacer en urgence. Ils ont ainsi dû se rendre à la caserne de la Possession, où les pompiers l’ont transféré à l’hôpital Gabriel Martin de Saint-Paul. Il était « le cinquième blessé reçu à l’hôpital ce soir-là » pour jets de grenades mortelles.Au-delà du fait que cette grenade « n’aurait pas dû être lancée sur des habitants en dehors des violences, elle n’a pas non plus été utilisée de la bonne manière puisque ce type de grenade explosive ne se lance pas au sol, mais s’envoie en l’air
A La Réunion, c’est une trentaine de grenades assourdissantes qui auraient été lancées ce soir-là.  Pour Judicaël Pausé, le résultat est accablant : il risque de devenir handicapé. Sa jambe, entièrement projetée vers l’arrière, a reçu deux impacts au niveau du tibia, de plus de 5 cm de diamètre. Certains endroits n’ont pas pu être entièrement recousus car la chair avait laissé place aux os.