NOUVELLE-CALÉDONIE : LES FONCTIONNAIRES SOUS LES COCOTIERS

par Michel LHOMME (rédacteur en chef de métainfos)

Pour ceux qui aimeraient se délecter des bourdes et de l’incompétence du Bourvil du caillou, Louis Le Franc,  le « haussaire » comme on dit là-bas, haut-commissaire, équivalent d’un préfet de métropole sur le territoire, saint-cyrien mythomane qui se vantait encore il y a peu dans les restaurants gastronomiques de l’île de ces soit-disant exploits militaires africains dont on a recherché désespérément la preuve, nous renvoyons à l’article « la grande vadrouille du haut-commissaire » dans le Canard enchaîné du mercredi 22 mai 2024 page 3.

Dans le même numéro de cet hebdomadaire, on en apprend aussi de belles sur les fonctionnaires français officiels sur le territoire. Ainsi, le jour J du départ des manifestations contre le dégel électoral, alors que des événements violents étaient prévisibles, le président du tribunal, le procureur général et le procureur étaient en vadrouille touristique à l’extérieur du territoire. Le manque d’anticipation a été si criant que lorsque les services judiciaires ont alors dû gérer les émeutiers, tout le monde attendait les ordres des « touristes » en randonnée. Au moment d’embastiller les personnes arrêtées, en raison de la situation trop chaotique (début de mutinerie), l’administration pénitentiaire  a carrément alors refusé de s’exécuter.

Dès le premier grand barrage, le grand patron des flics locaux, commissaire général en poste depuis trois ans sur le territoire, d’ailleurs en froid avec le haut-commissaire, a fait dans sa culotte. Totalement décrié de ses troupes qui le jugent depuis longtemps incompétent, il fut le plus rapidement possible secondé pour ne pas dire remplacé par l’envoi sur place de l’adjointe directe du directeur de la police nationale en personne !

Enfin chacun avait pu remarquer le retard anormal des renforts de Moussa Gérald Darmanin envoyés sur place. On a maintenant l’explication : l’avion de transport militaire était tombé en rade lors de l’escale à Honolulu. Il est vrai que l’on veut faire la guerre contre la Russie, qu’on sacrifie nos chars Leclerc en Ukraine en étant incapables d’assurer la maintenance technique régulière des vieux coucous de l’armée française appelés pourtant à s’engager demain contre Poutine, fier comme Artaban :